Retrouver sa boussole intérieure : quand les dirigeants cessent d’écouter leur intuition
Dans les sphères de pouvoir, on valorise la rationalité, la performance et la rigueur. Les dirigeants sont formés — et formatés — pour prendre des décisions logiques, structurées, stratégiques.
Pourtant, derrière nombre de trajectoires brillantes se cache une réalité plus silencieuse : une lente déconnexion de l’intuition.
Beaucoup de dirigeants prennent de “bonnes décisions” pour leur organisation… mais pas toujours les bonnes pour eux.
Sous la pression des enjeux, des attentes et des responsabilités, ils apprennent à ne plus écouter ce qu’ils sentent. Non pas parce qu’ils ont perdu cette boussole intérieure, mais parce qu’ils ont appris à l’ignorer.
L’intuition : une intelligence silencieuse
L’intuition est souvent perçue à tort comme une approche irrationnelle ou fragile.
Sur le plan cognitif, l’intuition est une forme d’intelligence rapide : elle agrège en un éclair des années d’expérience, des signaux faibles, des micro-perceptions et des apprentissages non verbalisés.
C’est ce qui permet à un dirigeant aguerri de “sentir” une situation avant même de pouvoir l’expliquer.
Quand cette intuition s’efface ou n’est plus écoutée, les décisions deviennent mécaniques, efficaces mais vides de sens.
Quand la clarté bascule
Il y a souvent un moment précis dans les trajectoires de dirigeants : celui où la confiance en soi s’effrite, non pas par manque de compétences, mais parce que le lien avec l’intuition s’est distendu.
Ils continuent de performer, d’analyser, de piloter, mais intérieurement, une brèche s’installe. Les signaux faibles ne sont plus entendus, les choix ne résonnent plus. Peu à peu, le doute s’installe.
Cette perte de clarté ne se résout pas par davantage d’outils ou de solutions, car le problème n’est pas un déficit de réponses, mais un déficit d’alignement intérieur.
Retrouver sa boussole intérieure
Retrouver son intuition ne signifie pas “faire au feeling” ni renoncer à la raison.
C’est réhabiliter une forme de lucidité qui intègre à la fois la raison et la perception sensible.
Cela suppose de réapprendre à s’écouter dans un environnement saturé d’injonctions, mais aussi de redonner une valeur stratégique au ressenti, et de de faire confiance à la perception comme levier de discernement.
Cette réconciliation est profondément transformatrice, car un dirigeant aligné intérieurement décide mieux, plus vite, avec davantage de justesse.
Un levier stratégique pour les dirigeants
Dans l’accompagnement que je propose, l’intuition n’est pas une option marginale :
elle est au cœur de la capacité de discernement stratégique.
C’est souvent à ce moment de reconnection que mes clients me disent :
« Je retrouve enfin ma capacité à sentir ce qui est juste. »
La solidité d’un leader ne se mesure pas uniquement à sa capacité à “tenir”. Elle se mesure aussi à sa capacité à écouter, sentir, et agir en cohérence avec ce qui compte vraiment.
On ne manque pas de solutions, on manque d’alignement. Cet alignement commence toujours à l’intérieur.